Sleepy Hollow,
Ambiance macabre, décapitations, cavalier sans tête, sur le papier, on aurait du mal à imaginer que « Sleepy Hollow » est un film de Tim Burton, celui qu’on avait découvert génie puis poète fabuleux, avec les « Batman » (surtout le deuxième) et « Edward aux mains d’argent« .

Sleepy Hollow de Tim Burton
Et pourtant, qu’on ne s’y trompe pas, « Sleepy Hollow » est du pur Burton. Du vrai. On y retrouve son soin du décor, sa mise en place d’une ambiance, certes moins gothique que pour « Batman Le Défi », mais très réussie, dans un autre style. On y retrouve aussi beaucoup de ses thématiques préférées, le rapport à l’enfance notamment, et surtout des personnages très fouillées psychologiquement, ce qui est en quelque sorte une des marques de fabriques burtonniennes.
L’histoire ? Dans le petit village de Sleepy Hollow, des gens sont retrouvés la tête coupée. Inquiète, la population évoque un mystérieux cavalier sans tête qui aurait décapité ces personnes, et New York envoie un jeune enquêteur élucider le mystère, Ichabod Crane. En plus d’un joli casting (dont plusieurs éléments joueront ensuite dans la série des « Harry Potter) comportant Johnny Depp, qui interprète Ichabod Crane, Christina Ricci, Michael Gambon, Miranda Richardson ou encore Christopher Lee, on retrouve ici un univers particulier, où la magie n’étonne pas.
En effet, la magie, qu’elle soit magie blanche ou magie noire, est présente d’un bout à l’autre du film, renforçant une ambiance teintée de surnaturel. Burton nous montre qu’il sait aussi faire peur, avec le spectaculaire cavalier, mais fait aussi preuve de finesse et est capable de filmer aussi bien des scènes intimistes que d’autres de plus grande envergure. Les figures du bien et du mal s’oppose comme souvent chez Burton, mais le cinéaste, trop fin pour tomber dans le piège du manichéisme bête et méchant, montre bien les raisons de chacun, et écorne l’image de l’inspecteur en se refusant à en faire un héros noble et vertueux sans peur et sans reproche. Le film est marqué par la recherche des images maternelles et paternelles et hanté par les souvenirs d’enfance d’Ichabod Crane, qu’on retrouve par le moyens de rêves.
Avec « Sleepy Hollow« , Burton transforme l’essai et élargit encore son registre.
Bonsoir, ce film gothique est une grande réussite. Dans la distribution, il ne faut pas oublier de mentionner le grand Christopher Walken (même s’il a perdu la tête). Bonne soirée.