Toilissime

Amélie Poulain, a chacun son destin

Après quelques semaines d’absence, je suis de retour pour vous parler du Fabuleux destin d’Amélie Poulain de Jean Pierre Jeunet, que j’ai revu récemment.  Énorme succès en France et partout ailleurs. Nous étions nombreux je pense, à nous demander ce qui différencie cette comédie dramatico-romantique des autres histoires à l’eau de rose tellement mal vues… Je ne vais pas procéder à une analyse freudienne pour éclaircir ce mystère, mais je ferai de mon mieux pour apporter une explication qui vaudra ce qu’elle vaudra.

Commençons par le décors, c’est le plus facile. Je n’ai pas connu le début du vingtième siècle, mais je peux dire que ce film contient un effet « rétro ». Très peu de références signalent qu’elle est absolument contemporaine. Déjà, ce détail à tendance à plaire, car il est une évasion de nostalgie… L’histoire reste bien sûr une histoire d’amour, ce qui inclue une certaine prévisibilité. Mais elle est aussi composée de « sous-histoire », puisque chaque personnage secondaire nous est présentés. On nous dit leur noms, ce qu’ils aiment, ce qu’il déteste,…On nous donne des informations qui les rendent plus attachants.

Amélie Poulain est une fille qui se complique la vie. Au lieu d’exprimer ses sentiments à son bien-aimé, elle préfère concevoir des stratagèmes tordus, afin de lui faire comprendre ce qu’elle n’ose lui dire. Cette attitude peut inspirer à la mélancolie, aux larmes ou aux éclats de rire; quoiqu’il en soit, difficile d’y rester indifférent. Même la musique est tout à fait atypique. Si le film se passe de nos jours, la musique rappelle les vieux airs qu’écoutaient nos grand-parents…(ou parents, suivant l’âge).

Des péripéties contemporaines sur un fond cousu de nostalgie, voilà un curieux mélange… Curieux autant que détonnant, car ce film offre un beau moment de détente, d’émotions et surtout de changements.