Toilissime

Armageddon, ou Bruce Willis qui sauve (encore) le monde …

Armageddon est un film formidable. Michael Bay, qui est un peu le Sylvain Mirouf du 7eme Art, s’y évertue à nous faire gober tellement de choses insensées que c’en est presque magique. Comme dans tout bon blockbuster bruckheimerien qui se respecte, la propagande est là, insidieuse, sournoise, presque subliminale. Enfin pas tant que ça, parce qu’il faut pas s’appeler Jérome Bonaldi pour réaliser que seuls les USA sauvent la planète de l’ignoble météorite communiste qui s’apprêtait à la collectiviser, pendant que le reste du monde, ces chacaux, préfèrent regarder le kadox sur France 2. Avec une mention spéciale aux Russes, incapables d’entretenir leurs stations services spatiales (?) correctement… En plus, le tout est particulièrement crédible : en effet, où d’autre que dans un blockbuster américain verrait-on une mission de cette importance confiée à des imbéciles n’ayant même pas leur brevet en lieu et place d’astronautes bac+18, mais beaucoup moins drôles il est vrai.

Et que dire de la performance de Ben Affleck ? Rien, sinon je dépasse mon quota de méchanceté alloué à chaque critique du quintuple de sa contenance. A la vue du film, une question persiste : pourquoi Bruce, père de famille, n’a-t’il pas laissé ce frappadingue de Russe (qui s’était gentiment proposé) se sacrifier à sa place ? La réponse est pourtant évidente : plutôt mourir que de laisser un communiste puant sauver le monde ! Pour finir, il est désormais établi que Michael Bay séchait les cours de physique à l’école pour regarder des films de Chuck Norris. Une bonne fois pour toute, Michael, le feu et le bruit dans l’espace c’est uniquement dans Star Trek et dans tes rêves.